dépouillé, ée
part. passé. (dé-pou-llé, llée, ll mouillées, et non dé-pou-yé)
- 1À qui la peau a été enlevée. Le boeuf tué et dépouillé.
- 2 Par extension. Les arbres dépouillés de leur feuillage.
- 3 Fig. Privé de.
La voilà telle que la mort nous l'a faite ; encore ce reste tel quel va-t-il disparaître ; nous l'allons voir dépouillée même de cette triste décoration
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Pensez-vous qu'il y ait quelqu'un au monde qui puisse, à mon goût, surpasser Mme de Grignan, en me supposant même dépouillée de tout l'intérêt que j'y prends ?
[Sévigné, 44]Absolument. Qui a perdu ses biens, ses possessions.
Les Portugais, dépouillés partout, se maintenaient encore avec quelque éclat dans cette partie de l'Inde
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]Substantivement.
Le dépouillé du jour devenait le spoliateur du lendemain
. [Am. Thierry, cité dans le Dict. de POITEVIN.]Le roi dépouillé, sorte de jeu des enfants. Jouer au roi dépouillé, ôter pièce à pièce les habits de celui qu'on a fait roi dans ce jeu ; et, figurément, enlever à quelqu'un ce qu'il possède, le ruiner.
Comme si notre jeu fût au roi dépouillé
. [Régnier, Satires]
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